Sujet: Il Won ▬ Je t’aime une fois, je t’aime deux fois, je t’aime plus que le riz et les petits poids. 
Dim 25 Nov - 10:48
Vas-y, pleur gamin. Montre nous toute ta souffrance, montre combien le simple fait de respirer pour la première fois te fait mal. Eh oui, naître ce n'est pas une chose très bien pour un nouveau-né. Ce n'est ni délicat, ni beau et ça ne donne pas vraiment envie d'avoir un bambin à son tour. En effet, ce dernier souffre et se voit perdre son cocon de confort au bout de seulement neuf mois. Tout le monde le sait, lorsqu'on naît, l'air nous brûle la peau tant le changement de température nous affecte et je crois que c'est bien pire en hiver. Heureusement pour moi, je suis né en pleins mois de février alors qu'il faisait dix-sept degré d'après ma mère. Une chance, donc. J'ai toujours été étonné de sa mémoire. Elle arrive à se souvenir de certaines choses qui datent de certaines époques de son enfance. C'est impressionnant et en même temps très effrayant. Enfin bref, revenons à ma naissance, car si vous êtes ici, c'est bien pour tout connaître de ma vie, n'est-ce pas ?
« C'est un garçon, félicitations. » Avait dit le médecin à ma mère sur un ton charmeur.
Je ne comprends pas pourquoi on félicite les gens lorsqu'ils donnent naissance. C'est normal, non ? Je veux dire, le fait de mettre un enfant au monde, s'en occuper, l'aimer, le chérir, lui apprendre à être droit et poli ... tout cela existe depuis des siècles et des siècles, alors pourquoi dire « bravo » ? Enfin, je ne peux pas refaire le monde, bien que j'aimerais pouvoir le faire. Ainsi, je suis né un neuf février vers vingt-trois heures du soir. Mon père n'avait pas pu assister à l'accouchement, étant lui-même médecin, il avait dû rester très tard pour s'occuper d'un patient qui avait eu un accident de voitures assez grave.
« Bienvenue chez toi, Wonnie. »
Mon père ... Ce grand homme qui ne supporte pas les mensonges, est un anglo-coréen venu faire ses études de médecine en Corée du Sud, alors qu'il habitait en Angleterre et c'est comme ça qu'il a rencontré ma mère ; coréenne soit dit en passant et mannequin par-dessus le marcher, bien que je n'aies rien contre les mannequin, hein ! N'allez pas croire le contraire. Elle n'aimait pas vraiment l'idée d'avoir un fils à ce qu'il parait, oui parce qu'elle avait toujours rêvé d'avoir une petite poupée au cheveux longs .. enfin vous voyez le truc quoi. Il y a certaines photographies de moi que je préfère laisser ranger au fond du grenier. Hmm ... Vous voulez savoir de quoi je parle ? Tout simplement du fait que ma mère adorait m'habiller comme une fille quand j'étais petit. Bien évidemment, je suis maintenant trop rebelle pour qu'elle puisse le faire, et encore heureux ! Je n'ai jamais vraiment été proche de ma génitrice, après tout, elle était rarement chez nous et était d'une sévérité à vous couper le souffle. Enfin, revenons à nos moutons. C'est comme ça que j'ai posé pour la première fois mes petits yeux gris sur notre maison, au beau milieux d'une forêt. Bah oui, on vivait avec ma grand-mère à l'époque, et cette vieille femme s'occupait de chiens et de chats abandonnés. J'ai toujours adoré cette personne. Elle était et est toujours d'une bonté inimaginable. Si je ne la connaissais pas personnellement, je croirai que c'est une vieille chouette qui parle toute seule, mais c'est la meilleure, cette vieille dame. D'ailleurs, depuis petit, je raffole de ses cookies, mais ça, c'est un détail que vous n'êtes pas obligés de retenir.
« Il a tes yeux et ton nez ... » « Et il a ta couleur de cheveux ... » « Tu dis ça comme si c'était affreux. » « C'est pas vrai ! Au contraire ! » Oui oui, mes parents faisaient souvent ce genre de débats quand j'étais petit. Ils voulaient toujours prouver que je ressemblais plus à l'un ou plus à l'autre, c'était comme une sorte de concours, tout comme quand ils me demandaient qui je préférais le plus. C'était complètement débile, mais étant enfant, je jouais souvent le jeu et disais que je préférai « appa », ce qui était et est toujours le cas, bien évidemment.
La première fois que je suis allé à l'école, tout le monde me fixait, moi et mon père. C'est vrai, des roux c'est rare, mais moi, je suis fière de ma couleur de cheveux naturelle, je trouve ça magnifique, bon après, évidemment, on ne peut pas arrêter tous les préjugés, mais tout le monde sait comment je réagis lorsqu'on critique les roux, n'est-ce pas ? Quoi ?! Vous ne savez pas ?! C'est simple, j'envoie mon poing dans la figure de la personne, que ce soit une fille ou un garçon. Je ne fais pas d'exceptions. Je ne supporte pas les gens qui se moquent et qui martyrisent les autres. Et puis, les femmes ont toujours demandé à être traité comme des hommes, donc bon ; je fais ce qu'elles demandent, hein. Bien évidemment, je n'ai gardé ma véritable couleur de cheveux que quelques années ; en fait, jusqu'à mes dix ans seulement. A partir de cet âge, j'ai commencé à changer de coupe et de couleur assez souvent, c'est ce qui m'amusait et je vais vous avouer que mon père ne m'a jamais rien refusé.
« Papaaaaa ! Je peux avoir une glace ? Dis, j'peux avoir une glace ? Papa, tu sais que tu es le meilleur des papas ? T'es le plus beau, le plus gentil et le plus ... » « Oui oui, je sais tout cela Wonnie, et ne t'en fais pas, tu vas l'avoir TA glace. » Comme tout enfant qui se respecte, je savais faire marcher mon géniteur et il ne me disait presque jamais non. En fait, la personne qui faisait toute l'autorité était ma mère, c'est sûrement pour ça que je ne l'aimais pas quand j'étais petit. Ainsi, c'est de la même façon que j'ai réussi à quémander une guitare classique à mon père pour mes huit ans. Il n'a pas mis très longtemps à accepter le fait que je voulais devenir guitariste professionnel et m'a payé des cours de guitare le mois qui suivit pour que j'apprenne les bases. Pour lui, la musique devait s'apprendre seul, c'est pourquoi tout ce que je sais, je me le dois à moi-même, ou presque. De toute façon, j'ai toujours été débrouillard que ce soit à l'école ou chez nous ; avec les animaux, lorsque j'aidais ma grand-mère, alors ça a été la même chose pour ma passion, d'autant plus que j'aimais particulièrement casser les oreilles de ma mère qui trouvait cela complètement stupide.
Pendant les vacances de ma onzième année de vie, une lettre arriva à mon nom, mais en bonne mère sadique, ma génitrice s'en occupa et l'a jeta sous mes yeux remplis de larmes. Pour elle, il était hors de question que je parte dans une école « pour délinquants qui ne feront rien de leur vie ! ». A cet instant, mon père était rentré de l'hôpital et était devenu rouge tomate, pire que lorsque je faisais des bêtises avec Pumba, mon chien berger allemand. Oui oui, vive le nom, je sais, mais respectez mon choix, je n'avais que six ans quand je lui ai donné ce nom, s'il vous plaît et puis .. Le premier qui critique les Disney, je le mange ! Ainsi, il avait repris la lettre et l'avait lu en souriant faiblement. Je m'étais jeté dans les bras du brun qui me servait de géniteur et avait regardé ma mère d'un air froid. « On en a déjà parlé Ha Na, Il Won ira faire ses études aux collèges chez mes parents, c'est tout. » A l'entente de cette phrase, j'avais poussé un soupire de soulagement et avais déposé un baiser sur la joue droite de mon père avec un sourire enfantin collé aux lèvres. Ma mère avait croisé les bras, arborant son air de défi majestueux. « Tu choisies Il Suk. Moi ou ton fils allant faire des études en Angleterre. » En l'entendant dire cela, j'avais pincé mes lèvres et avait regardé mon père dans les yeux, les larmes recommençant à me piquer les yeux. Il me déposa à terre et monta dans sa chambre. Pendant des longues minutes, je fixais ma mère qui affichait un sourire vainqueur, seulement, elle était loin de s'imaginer la suite. « Wonnie, tu viens ? Je pense que Tae Jun acceptera de nous héberger le temps qu'on trouve un endroit. » Hochant la tête et attrapant ma valise que tenait mon père, je n'avais même pas senti une once de désespoir en quittant ma mère. Elle avait voulu m'enlever la seule chose qui faisait de moi quelqu'un de différent et je ne pouvais pas accepter cela. Ainsi, nous nous sommes invités chez Sun Tae Jun, le meilleur ami de mon père. Il n'avait même pas posé le pour et le contre, nous invitant directement à prendre place dans la chambre d'ami. Heureusement pour nous d'ailleurs, sinon, nous n'aurions eu nulle part où aller.
« La décision des juges est prise. » Oui. Comme vous devez vous en douter, ma mère a traîner mon père en justice pour avoir ma garde, mais elle a perdu et depuis, je ne l'ai plus revu. D'après ma grand-mère, elle est partie vivre en France, mais je ne la chercherai jamais et ça, je crois que toute ma famille le sait. C'est dans une humeur toute aussi joyeuse que je me rendis en Angleterre avec mon père pour la première fois, un nouveau compagnon avec moi. C'était un chat angora noir qu'on avait trouvé dans un carton en pleine nuit. Depuis que je l'avais sorti de l'objet, il ne me quittait plus et j'avais décidé de le prendre avec moi. Donc ne vous étonnez pas si vous me voyez avec « Moony » qui miaule comme un démunit, c'est parce qu'il me montre qu'il m'aime beaucoup (rire).
J'ai donc passé mes quatre années de collège en Angleterre sans problèmes. Je n'ai pas mis bien longtemps avant de me faire une place. Après tout, je ne suis pas bien méchant et j'arrive à m'entendre avec n'importe qui, ce qui fait sûrement que je n'ai pas beaucoup d'ennemis, d'où mon surnom « bisounours ». Pendant les vacances d'été, avant que je ne rentre en première année de lycée, mon père décida de repartir vivre en Corée du Sud pour mon plus grand bonheur. Seoul me manquant affreusement depuis qu'on l'avait quitté. Ainsi, je suis revenu dans mon pays d'origine après quatre ans d'absence, revoyant mes anciens amis, remarquant combien certains avaient changés et que le paysage n'avait pas changé.
Un an après mon retour à Seoul, mon père me présenta une jeune femme aux longs cheveux blonds ainsi que ... Jae Khun. LE gars avec qui je ne m'entendais pas du tout. « Il Won, je te présente ton futur demi-frère et ta future belle-mère. Nous nous sommes fiancés ce matin et je tiens à te présenter ta nouvelle famille ». Pour moi, ce fut une belle déchirure. Savoir que mon père ne serait plus là que pour moi, mais pour d'autres personnes me brisa. Il était pour moi comme un meilleur ami et savoir qu'une pimbêche qui était, en plus, la mère de mon meilleur ennemi allait me voler ma famille, me donnait envie de vomir le repas que je n'avais pas encore pris. J'avais poussé un cri de rage et était sortie de la maison, ma guitare sur le dos. C'est bien évidemment Jae Khun qui m'a rattrapé. Cet idiot aux cheveux bruns. « On dirait que la nouvelle ne te plaît pas beaucoup Kim Il Won. » « J'te signale que j'vais être ton grand-frère d'ici quelques temps alors surveille ton langage O.K ? Après le mariage, je n'hésiterai à te frapper si tu me soules. » « Allons, allons, pas d'énervement, on va être une famille après tout. » Il avait accentué sur ses derniers mots avant de rire bêtement et de partir dans le chemin opposé auquel j'allais. Autant vous dire que je ne suis pas rentré pendant trois jours, le temps de me calmer chez ma meilleure amie. Pas de problèmes pendant trois jours, pas de famille pendant trois jours, c'était pour moi, assez pour réfléchir et accepter le fait que mon père n'était pas à moi et qu'il allait falloir que j'accepte le fait que je n'allais plus être son « fils » à part entière, vu qu'il y allait avoir un autre adolescent avec nous.
J'ai passé la première année suivant le mariage à fuir ma famille, séchant mes cours pour zoner dans les rues avec des amis. Mon père n'avait plus du tout d'autorité sur moi ; je ne laissais personne me dicter ma voie et c'est pourquoi je n'ai pas continué mes études, contrairement à ce qu'on aurait pu penser lorsque j'étais plus jeune. En effet, à l'âge de vingt ans, j'ai commencé à travailler dans une radio en tant qu'animateur. Cela fait maintenant deux années que j'y travaille et je me suis fait une place là-bas. Tout le monde se connaît, il n'y a presque jamais de disputes, le monde rêvé, d'autant plus qu'à part parler pendant toute mes journées, je ne fais rien de très fatiguant, chose particulièrement cool pour moi, vu que je suis quelque peu fainéant. En revanche, même je ne parle plus beaucoup à mon père et que je ne supporte pas ma belle-mère, je commence à entretenir une bonne relation avec mon demi-frère. Après tout, il est moins "tête-brûlée" qu'avant et plus sympathique, alors je ne vois pas pourquoi nous devrions rester en froid.
*la kidnappe et s'en va avec* Merci beaucouuup 
